ÉTAPE 05 -
Du Puig de Cervera au Grau d’Orgon
Lorsque, en quête d'absolu, lorsque tout fait sens, une force nous commande de nous retourner, décider de stopper, faire une pose, oser une respiration pour continuer à ouvrir les yeux sur le monde.
Trouver un interstice, un moyen de partager, donner, que le temps de regard d'un système, d'une image, se pose sur plusieurs vitesses contradictoires.
Accélérer pour arrêter, et jouer, danser avec cette vitesse morbide qui nous emmène vers l’inéluctable.
La vitesse est obsessionnelle, et lorsque il pose son regard sur une falaise, une maison, une personne, l'artiste voit ces vitesses qui s'imbriquent et brouillent sa perception du sujet, du monde.
Alors le temps se dessine sur plusieurs axes, se dissocient pour mieux faire unité, la lumière, les couleurs, les lignes sont ses meilleurs alliés, être au plus juste pour que des vitesses disparates se séparent s'identifient, s'éclaircissent et fassent sens.
La lumière calme fait apparaitre la vitesse originelle, les couleurs et les lignes identifient les rythmes nécessaires à l’identité du sujet dans sa nature et pose l'oeuvre au plus juste.
Pouvoir envisager une telle dissonance dans nos temps de vie est possible, depuis peu nous avons appris qu'il était possible d’arrêter, de ralentir, de tourner le regard vers ce qui nous rapproche de la nature, de la culture, de nous-même.
Aurons nous le temps de considérer et de mettre en mouvement cette question qui occuperait chacun de nous : Accélérer pour arrêter ?
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